Masakazu Katsura est né le 10 décembre 1962 dans la préfecture de Fukui au Japon. C'est plus par les hasards de concours de circonstances que par sa volonté réelle de devenir mangaka que son talent se retrouvera finalement exposé aux yeux du monde entier. Totalement ignorant du milieu des mangas, il décide de s'inscrire à un concours, le prix Tezuka, organisé par la célèbre maison d'édition Shueisha, poussé par un ami et uniquement motivé par le premier lot : une chaîne hi-fi. Il ne gagnera jamais la chaîne, mais ses troisième et seconde places en 1980 et 1981, ainsi que des participations remarquées à d'autres concours lui valent un intérêt considérable de la part des maisons d'édition.

Il débute donc directement sa carrière en temps que mangaka, sans passer par la case assistant, cursus le plus fréquent au Japon. Après des études d'arts plastiques, il se lance dans la réalisation de son premier manga long format, en 1983. Poussé par son éditeur, il s'éloigne un peu de ses amours viscérales, la science-fiction et le fantastique, pour les mâtiner fortement de romantisme et de sentiments. La série Wingman est un succès et la notoriété de Katsura, assise par une déclinaison vidéo de son oeuvre, n'est bientôt plus à faire.
Il semble à l'aise avec les sentiments et il s'emploie à les décliner sous diverses formes avec application. Mais les diverses histoires courtes réalisées pendant la même période n'ont pas le même impact auprès des foules. Il faut attendre le retour d'un séjour hospitalier pour retrouver un Katsura plein d'énergie, au trait affiné et à l'esprit plus incisif. Et c'est en 1989 qu'il va enfin atteindre la complète reconnaissance. Tiré d'une histoire courte, la saga Vidéo girl fait l'effet d'une véritable bombe dans le milieu du manga. Succès planétaire pour une réflexion sur l'adolescence et ses tourments, exposée avec une finesse et une subtilité fascinantes. Le style parfaitement maîtrisé désormais, Katsura peut essayer de se rapprocher un peu plus de sa passion science-fictionnelle.
Mais la main de fer dans le gant de velours éditorial l'empêche toujours de prendre un réel envol. Tout au plus parvient-il à glisser le maximum d'arrière plan fantastique dans ses nouvelles séries, dont le fond reste cependant une étude sociologique des troubles de l'adolescence. Ces réminiscences du passé passionnent moins les foules, le succès n'est que relatif, et la plupart des séries sont écourtées. Il diversifie alors sa production en s'attelant au character design sur la série animée I.R.I.A., à l'illustration et à l'érotisme un peu poussé , avec la nouvelle "M". De quoi prendre des forces avant de se lancer avec son studio de production, baptisé K2R, de son propre nom (K=Ka, 2=Tsu en japonais, R= RA) dans la réalisation d'une nouvelle série sentimentale en 1997.
Faisant cette fois une totale abstraction du fantastique, pour proposer une situation parfaitement banale, et des interrogations ordinaire pour un jeune garçon amoureux, spécialiste des hésitations, des quiproquos et des fantasmes. L'alchimie prend, et la série I''s est un nouveau succès. En 1998 sort enfin le 1er artbook 4C retracant l'ensemble de sa carrière jusqu'à cette année là. 1999 sera marquée par la fin de I"s, sa collaboration avec Sony sur le jeu L&D pour le character design et ses illustrations pour Devilman. A la fin de l'année 2000, les pages du shonen jump contenait sa toute derrière histoire courte en date : Dr chambalee. On notera aussi sa participation à Bitch life un livre d'illustration regroupant des mangakas trés connus.

Cette année est à marquer d'une pierre blanche car tous ceux qui ont pu assisté au festival d'Angoulème 2001, auront peut-être eu le plaisir d'y croisé Katsura-san. En effet Tonkam son éditeur francais eu la merveilleuse idée de l'invité en france pour cet évènement.

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Sources d'informations Tonkam et le site de Yon